Le métier d’Accompagnant Éducatif et Social (AES) dans le secteur du handicap se dessine comme un engagement du quotidien, où chaque geste compte, chaque regard soutient, et chaque sourire témoigne d’un lien précieux.
À travers les entretiens menés avec Leticia BINDAMBA et Virginie TONNOIR, deux professionnelles engagées des Maisons Perce-Neige (Saint-Paul-en-Jarez et Bois-Colombes), se dessinent des parcours inspirants et une vocation profondément ancrée dans l’humain.
Qu’elles soient arrivées dans le métier par reconversion ou par vocation, toutes deux partagent un attachement sincère à la relation avec les personnes accompagnées.
« Les voir sourire », « pouvoir les aider » ou encore « ressentir leur affection » sont autant de sources de motivation qui nourrissent leur engagement. Ce lien repose avant tout sur le respect fondamental de la personne, de ses besoins, de son rythme, et de son histoire.
Le quotidien, rythmé par les transmissions, les soins, les repas, les activités et les échanges avec les familles, exige rigueur, patience et capacité d’adaptation.
Les compétences mobilisées sont multiples : observation fine, écoute active, maîtrise des gestes techniques, gestion des comportements, et surtout, une posture professionnelle empreinte de bienveillance.
Virginie insiste sur l’importance de la rigueur dans les gestes et les postures professionnelles, tandis que Letitia rappelle que « si on n’a pas le cœur bon, on ne peut pas faire ce métier ». Une manière de souligner à quel point la générosité est au cœur de la pratique quotidienne : celle du temps donné, de la disponibilité émotionnelle, et de la chaleur humaine partagée.
L’accompagnement va bien au-delà des actes techniques : il s’agit d’apporter une présence, de favoriser l’autonomie, de créer du lien. Les professionnels doivent également être capables de rassurer les nouveaux arrivants, notamment les jeunes ou les stagiaires, face à des situations parfois déstabilisantes. La transmission des savoirs, le respect mutuel et l’esprit d’équipe sont au cœur du métier.
Les deux témoignages soulignent également l’enjeu crucial de la reconnaissance : avant tout une reconnaissance humaine et institutionnelle. Ce métier, exigeant physiquement et émotionnellement, mérite d’être pleinement valorisé pour son impact direct sur la qualité de vie des personnes accompagnées.
Reconnaître le rôle des AES, c’est leur accorder une place centrale dans les équipes, les projets et les décisions du quotidien. Chez Perce-Neige Formation, nous croyons que la formation initiale constitue un levier essentiel pour susciter des vocations, renforcer les compétences et soutenir les professionnels dans leur mission.
L’AES est bien plus qu’un métier : c’est un engagement à faire vivre le respect, la générosité et la rigueur au service de la dignité, de la joie et de l’humanité au quotidien.
Karine ROUSTAIN
Responsable du CFA qui ouvre ses portes le 1er septembre 2025 !
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